Des robinets que l’on ouvre et que l’on ferme

Les temps que nous traversons éclairent de manière inédite le sujet de la souveraineté technologique (que l’on peut définir en l’espèce en disant qu’elle est la puissance par l’outil).

Sans entrer dans le coeur du conflit, qu’observe t-on ? Deux pays en guerre, leurs alliés, et, en parallèle des déplorables affrontements armés – sur terre ou cyber -, l’ensemble des “robinets” que ces protagonistes ouvrent ou bien ferment pour exprimer leur soutien, manifester leur réprobation, porter un coup fatal à l’économie adverse, isoler l’agresseur, le pénaliser ou encore le faire taire. Le “pouvoir de pouvoir” s’est ici traduit par la mainmise incitative plus ou moins directe dont ont disposé les Etats sur “leurs” outils : plateformes, satellites, pipelines (NordStream2), réseau de communication bancaire (Swift), “stores” d’application etc.

Leurs outils ou ceux des entreprises étrangères qui opèrent sur leur sol. Les nations semblent ainsi parvenues à “engager” les entreprises technologiques sur un nouveau terrain, et d’une certaine manière à reprendre, sur elles, une partie du pouvoir qui leur échappait.

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